Musée d’Orsay

Pour ce deuxième jour de notre Mil Territoire le 31 janvier, après la conférence d’Emmanuelle Polak, nous sommes allés au musée d’Orsay. C’est ici que Ludovic Raffalli, enseignant à l’école du Louvre spécialisé dans le XIXème siècle, nous a présenté l’origine du musée ainsi que des œuvres du XIXème siècle, plus précisément la période 1848-1914.

Le musée d’Orsay est à l’origine une gare construite en 1900 pour une exposition universelle à Paris, qui a accueilli 50 millions de visiteurs. Cette gare, ultra moderne par ces trains électriques qui est une première en France, profite d’une architecture toute particulière, le duo pierre et fer ainsi que des rosaces faites en staff.

Cette gare comportait aussi une salle de réception, une salle de bal, ainsi qu’un hôtel avec 300 chambres appelé Le Terminus, l’hôtel fermera en 1973.

Le musée d’Orsay ouvre en 1986, il est consacré aux sculptures ainsi qu’aux peintures sur modèle du musée du Luxembourg.

Haul d'entrée du Musée d'Orsey

Nous avons commencé la visite dans le hall d’accueil avec la sculpture d’Auguste Clésinger nommé Femme piquée par un serpent datant de 1847. À l’époque, cette œuvre va choquer car la le modèle est une femme, Appolonie Sabtier, connue du salon et maîtresse de plusieurs artistes comme Baudelaire, qui lui inspira des poèmes des Fleurs du Mal.

La sculpture "Femme Piquée par un serpent" par Auguste Clésinger

Après ceci, Ludovic Raffalli nous a présenté des caricatures de plusieurs personnages de la bourgeoisie naissante du XIXème siècle, appelés aussi figures du juste milieu. Ces caricatures faites en terre cuite peinte sont l’œuvre d’Honoré Daumier, l’un des fondateurs de la caricature moderne. Ces sculptures serviront de modèle pour de la presse illustrée, véritable révolution technologique au XIXème siècle. Daumier sera emprisonné plusieurs mois en 1832 pour avoir conçu ces caricatures.

Les caricatures "Célibrités du Juste milieu" d'Honoré Daumier

Dans la même salle se trouvait des tableaux de Jean-François Millet, notamment L’Angélus, peinte entre 1857 et 1859, un chef d’œuvre aujourd’hui inestimable. Ce tableau représente la prière du soir, évoquée par le clocher à l’horizon. Ici, Millet nous fait passer un message avec tout d’abord les corps encrés dans la terre, représentant le monde paysan, très présent à l’époque, et le côté spirituel avec les têtes des ces anonymes au niveau du ciel.

Tableau "L'Angélus" de Jean-François Millet

Pour le contexte d’époque, la forêt de Fontainebleau était très touristique car beaucoup de personnes voulaient débusquer soit du gibier, soit un peintre puisque à cette époque, les peintres venaient faire leurs toiles dans des endroits paisibles tel que des forêts.

Dans la deuxième salle, Ludovic Raffalli nous a présenté La Naissance de Vénus, un tableau d’Alexandre Cabanel ayant eu un énorme succès au Salon de 1863 et acheté par Napoléon III. Ce tableau est un basculement dans la modernité par sa difformité de la réalité, notamment avec un corps sans poil et une longue chevelure.

Tableau "La Naissance de Vénus" d'Alexandre Cabanel presenté par Ludovic Raffalli

Pour finir, nous nous sommes arrêtés devant Le déjeuner sur l’herbe d’Édouard Manet, un tableau qui à l’époque est exposé au Salon des refusés en 1863. Cette œuvre est considérée comme l’une des premières œuvres de la peinture moderne. En effet, elle est critiqué par la présence d’une femme nue représentée dans la vraie vie, et qui regarde le public alors qu’au XIXème siècle, les femmes nues n’étaient peintes que de façon académique.

Tableau "Le déjeuner sur l'herbe" d'Édouard Manet

Kenzo Brun